Les 20 et 21 juillet 2017, le Bureau du Secrétaire d’Etat
à l’Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH) et l’Association pour
l’Autonomisation des Femmes Haïtiennes à Mobilité Réduite (AAFHAMR) ont livré à
40 personnes à mobilité réduite les secrets pour bien se préparer à percer le
marché de l’emploi en Haïti. Ces séances animées par Yves Eddy Surpris (volontaire
AAFHAMR), Gilles Betide (volontaire AAFHAMR) et Doudly Elius, Secrétaire
Général et fondateur de l’association -premier haïtien ayant remporté le
concours Alumni Engagement Innovation Fund (AEIF) en 2014 ainsi que le prix Spring
Alumni Impact Award en 2016 organisés par le département d’état des
Etats-Unis d’Amérique- visent à renforcer la capacité des chercheurs d’emploi
handicapés.

Les normes à respecter, les erreurs à ne pas commettre… aucun
détail n’a été laissé au hasard et les participants ont bien vite compris que, pour
un demandeur d’emploi, il est impératif de s’assurer que la première impression
qu’on fait sur le potentiel employeur soit la meilleure. Pour les accompagner
sur les aspects techniques pour la présentation des documents clés de
candidature, Betide Gilles, étudiante senior au Centre de Technique et de
Planification Appliquée (CTPEA) et
détentrice d’une licence en Administration de l’INAGHEI, et Yves Eddy SURPRIS,
jeune entrepreneur et étudiant finissant en Travail Social à la Faculté des
Sciences Humaines (FASCH), ont usé
de toute leur énergie. ‘‘A quoi peut bien servir ce document qu’on
appelle " lettre de motivation" s’étaient demandés certains
participants ?’’ La lettre de motivation bien que n’étant un élément
complémentaire au curriculum vitae, joue un rôle primordial car placé avant
celui-ci est la fenêtre qui offre une courte mais cruciale première vue sur
votre personne et vos compétences ; bien rédigée, elle captive et empresse
l’employeur à appeler le candidat pour l’entrevue d’embauche. "Son
rôle est capital et ne peut pas être négligé sinon la situation serait
défavorable pour le demandeur d’emploi", a tenu à rappeler Betide
Gilles.
Tout au long de ces deux jours, une approche
participative a été adoptée afin de permettre à l’assistance d’assimiler les
nouvelles techniques et astuces partagées mais aussi d’exprimer à haute voix
leurs malaises par rapport aux dures réalités du marché du travail à l’égard
des personnes à mobilité réduite. En fait, l’elaniste 2014, Doudly Elius, lui-même
atteint d’une maladie dégénérative et vivant avec une mobilité réduite depuis
tantôt trois ans avait compris que l’aspect technique mais tout autant la
préparation mentale devrait être abordés. ‘‘Avoir une mobilité réduite ne
diminue point les chances de réussir quand on a les compétences nécessaires.
Les techniques et la confiance qui nous permettent de développer nos séances de
formation sont des outils qui vont vous apprendre à mieux vendre vos aptitudes’’,
a-t-il souligné.

‘‘Nous avons la capacité de faire la différence dans la vie des autres,
alors agissons en conséquence’’ rappelle d’ailleurs assez souvent
Doudly Elius, ce jeune haïtien qui lutte depuis des années pour l’inclusion des
femmes à mobilité réduite.
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