vendredi 4 août 2017

AAFHAMR renforce la capacité des chercheurs d’emploi handicapés

Les 20 et 21 juillet 2017, le Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH) et l’Association pour l’Autonomisation des Femmes Haïtiennes à Mobilité Réduite (AAFHAMR) ont livré à 40 personnes à mobilité réduite les secrets pour bien se préparer à percer le marché de l’emploi en Haïti. Ces séances animées par Yves Eddy Surpris (volontaire AAFHAMR), Gilles Betide (volontaire AAFHAMR) et Doudly Elius, Secrétaire Général et fondateur de l’association -premier haïtien ayant remporté le concours Alumni Engagement Innovation Fund (AEIF) en 2014 ainsi que le prix Spring Alumni Impact Award en 2016 organisés par le département d’état des Etats-Unis d’Amérique- visent à renforcer la capacité des chercheurs d’emploi handicapés.

Durant deux jours consécutifs, le Bureau du Secrétaire d’État à l’Intégration des Personnes Handicapées a reçu une quarantaine d’hommes et de femmes à mobilité réduite enthousiasmés par les thèmes des quatre modules prévus à leur intention : Comment rédiger un CV convaincant, Comment préparer une lettre de motivation, Comment réussir une entrevue d’embauche, et Comment exploiter l’internet pour sa réussite professionnelle.

Les normes à respecter, les erreurs à ne pas commettre… aucun détail n’a été laissé au hasard et les participants ont bien vite compris que, pour un demandeur d’emploi, il est impératif de s’assurer que la première impression qu’on fait sur le potentiel employeur soit la meilleure. Pour les accompagner sur les aspects techniques pour la présentation des documents clés de candidature, Betide Gilles, étudiante senior au Centre de Technique et de Planification Appliquée (CTPEA) et détentrice d’une licence en Administration de l’INAGHEI, et Yves Eddy SURPRIS, jeune entrepreneur et étudiant finissant en Travail Social à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH), ont usé de toute leur énergie. ‘‘A quoi peut bien servir ce document qu’on appelle " lettre de motivation" s’étaient demandés certains participants ?’’ La lettre de motivation bien que n’étant un élément complémentaire au curriculum vitae, joue un rôle primordial car placé avant celui-ci est la fenêtre qui offre une courte mais cruciale première vue sur votre personne et vos compétences ; bien rédigée, elle captive et empresse l’employeur à appeler le candidat pour l’entrevue d’embauche. "Son rôle est capital et ne peut pas être négligé sinon la situation serait défavorable pour le demandeur d’emploi", a tenu à rappeler Betide Gilles.

Tout au long de ces deux jours, une approche participative a été adoptée afin de permettre à l’assistance d’assimiler les nouvelles techniques et astuces partagées mais aussi d’exprimer à haute voix leurs malaises par rapport aux dures réalités du marché du travail à l’égard des personnes à mobilité réduite. En fait, l’elaniste 2014, Doudly Elius, lui-même atteint d’une maladie dégénérative et vivant avec une mobilité réduite depuis tantôt trois ans avait compris que l’aspect technique mais tout autant la préparation mentale devrait être abordés. ‘‘Avoir une mobilité réduite ne diminue point les chances de réussir quand on a les compétences nécessaires. Les techniques et la confiance qui nous permettent de développer nos séances de formation sont des outils qui vont vous apprendre à mieux vendre vos aptitudes’’, a-t-il souligné.

L’Association pour l’Autonomisation des Femmes Haïtiennes à Mobilité Réduite (AAFHMAR), travaille pour l’autonomisation financière d’une tranche de la population souvent oubliée et isolée. Formée majoritairement de jeunes haïtiens et supportés par des volontaires des quatre coins du globe, l’AAFHMAR soutient que les personnes à mobilité réduite peuvent se prendre en charge, regagner la vie active et contribuer au développement de leur pays si seulement on leur en donne l’opportunité et les moyens pour atteindre leurs pleins potentiels. Cette formation qui témoigne bien de cette vision annonce de nombreuses autres initiatives visant le renforcement de capacités et l’inclusion socio-économique de ces personnes. 

‘‘Nous avons la capacité de faire la différence dans la vie des autres, alors agissons en conséquence’’ rappelle d’ailleurs assez souvent Doudly Elius, ce jeune haïtien qui lutte depuis des années pour l’inclusion des femmes à mobilité réduite.



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